En 2025, plusieurs agglomérations françaises renforceront les restrictions sur la circulation des véhicules diesel, y compris pour certaines voitures récentes. Certains modèles, pourtant conformes aux normes Euro 6, se verront limités dans l’accès aux zones à faibles émissions. Les valeurs de revente chutent déjà sur le marché de l’occasion, tandis que les coûts d’entretien et d’assurance évoluent sensiblement.
Les dispositifs d’aides à la conversion se multiplient, mais demeurent inégaux selon les départements. Les alternatives à motorisation thermique gagnent du terrain, soutenues par de nouvelles incitations fiscales et des infrastructures en expansion. Les perspectives pour les acquéreurs oscillent ainsi entre opportunités financières et incertitudes réglementaires.
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Plan de l'article
- Le marché du diesel en 2025 : entre déclin annoncé et opportunités à saisir
- Faut-il encore acheter une voiture diesel d’occasion ? Avantages, limites et profils concernés
- Réglementations, zones à faibles émissions et fiscalité : ce qui va changer pour les conducteurs
- Alternatives écologiques au diesel : panorama, coûts comparés et conseils pour bien choisir
Le marché du diesel en 2025 : entre déclin annoncé et opportunités à saisir
Le diesel navigue désormais à contre-courant sur le marché automobile français. Les ventes fondent, assaillies par les réglementations environnementales et le virage net des constructeurs comme Renault, Peugeot ou Volkswagen vers l’électrique. Les modèles diesel disparaissent progressivement des catalogues, offrant moins de choix aux acheteurs.
Malgré tout, certains arguments continuent de faire mouche auprès d’une clientèle fidèle. Une consommation maîtrisée, une force motrice appréciable (comme le Peugeot 5008 diesel qui délivre 300 Nm de couple contre 230 Nm en version essence), une robustesse mécanique et d’excellentes capacités de traction : autant d’atouts pour les gros rouleurs et ceux qui avalent des kilomètres.
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Pour ceux qui scrutent les annonces, les prix des véhicules d’occasion diesel deviennent franchement attrayants : voici quelques exemples révélateurs :
- Un Citroën C3 Aircross diesel s’affiche à 24 430 euros, à peine plus que la version essence.
- La Renault Clio diesel se contente de 4,1 l/100 km là où la version essence grimpe à 5,2 l/100 km.
Mais la médaille a son revers, et il pèse lourd : circulation restreinte dans de nombreuses villes, revente en berne, entretien plus onéreux, assurance souvent plus chère, sans oublier une dépréciation rapide et les incertitudes sur le prix du carburant.
Le diesel continue pourtant de séduire certains profils. Voici ceux pour qui ce choix peut encore avoir du sens :
- Gros rouleurs (plus de 20 000 km/an)
- Utilisation principalement hors zones à faibles émissions
- Besoins spécifiques de traction ou de remorquage (camping-car, utilitaires, vans)
- Trajets longs ou fréquemment en montagne
Pour la majorité des citadins et des conducteurs occasionnels, la tendance est claire : l’hybride et l’électrique gagnent chaque mois en pertinence, aussi bien en termes de choix que de coûts sur le long terme.
Faut-il encore acheter une voiture diesel d’occasion ? Avantages, limites et profils concernés
Le diesel sur le marché de l’occasion n’a pas dit son dernier mot. Pour ceux qui avalent la route, difficile de trouver plus rentable, du moins sur le papier. Quelques chiffres pour mieux cerner l’écart :
- Une Renault Clio diesel consomme 4,1 l/100 km, la version essence 5,2 l/100 km.
- Le prix à l’achat de modèles diesel s’effondre :
- Un Citroën C3 Aircross diesel coûte 24 430 euros en 2025, soit un surcoût très limité par rapport à l’essence.
- Le marché de l’occasion regorge de modèles robustes, parfois mieux équipés que leurs équivalents essence.
Mais le tableau se noircit vite quand on regarde le coût total d’utilisation. Voici pourquoi le diesel rebute de plus en plus d’acheteurs :
- Entretiens plus chers
- Assurance auto généralement plus élevée
- Dépréciation rapide
- Valeur de revente en chute libre
Ajoutez à cela les pièges de la conduite urbaine pour un diesel : moteur qui s’encrasse sur les petits trajets, émissions polluantes, accès limité dans les ZFE. Les citadins et petits rouleurs n’y trouvent pas leur compte :
- Encrassement du moteur sur trajets courts, émissions de NOx, accès restreint en zones réglementées : les citadins paient le prix fort.
En somme, le diesel reste pertinent pour quelques profils bien définis :
- Gros rouleurs (plus de 20 000 km/an)
- Utilisation hors zones à faibles émissions
- Besoins spécifiques (traction, utilitaires, véhicules de loisirs)
- Longs trajets fréquents, routes de montagne
Pour tous les autres, essence, hybride ou électrique s’imposent pour leur polyvalence, leur coût d’entretien réduit et leur compatibilité avec les réglementations des prochaines années.
Réglementations, zones à faibles émissions et fiscalité : ce qui va changer pour les conducteurs
Impossible d’ignorer l’extension des zones à faibles émissions (ZFE) dans l’Hexagone. Paris, Lyon, Grenoble : chaque métropole affine ses règles pour purifier l’air. À Paris, les diesels classés Crit’Air 4 et 5 sont déjà bannis. Dés 2024, ce sera au tour des Crit’Air 3, soit les diesels Euro 5, mis en circulation entre 2011 et 2014, de voir leur accès refusé. Lyon et Grenoble adoptent des calendriers similaires, bouleversant le quotidien de nombreux conducteurs.
La vignette Crit’Air détermine désormais qui peut encore circuler en centre-ville. Les voitures diesel sont réparties ainsi :
- Crit’Air 2 : diesel Euro 6, après 2015
- Crit’Air 3 : diesel Euro 5, 2011-2014
- Crit’Air 4 : diesel Euro 4, 2006-2010
- Crit’Air 5 : diesel Euro 3, 2001-2005
- Non classé : diesel antérieur à 2001
Plus le numéro grimpe, plus les portes se ferment. Résultat : circulation restreinte et chute de la valeur de revente. Le diesel n’a plus la moindre marge de manœuvre en ville.
Les changements fiscaux s’accumulent aussi pour les propriétaires de diesel :
- Malus écologique à l’achat
- Taxation croissante du carburant
- Incitations financières largement réservées à l’électrique et à l’hybride
Seule La Réunion échappe à ces mesures : pas de ZFE, pas de Crit’Air obligatoire, rareté qui souligne la généralisation du dispositif dans l’Hexagone.
Alternatives écologiques au diesel : panorama, coûts comparés et conseils pour bien choisir
Face au déclin du diesel, le marché regorge désormais d’alternatives écologiques adaptées à tous les besoins. La voiture essence s’impose en solution immédiate pour remplacer un diesel. Elle coûte moins cher à l’achat, demande moins d’entretien, et supporte mieux les petits parcours urbains. Sur la route, une Renault Clio essence affiche 5,2 l/100 km : la différence existe, mais reste supportable pour ceux qui roulent peu. Attention toutefois, la consommation grimpe sur autoroute et le couple moteur reste modeste.
Pour ceux qui veulent réduire leurs émissions sans sacrifier la polyvalence, le choix de l’hybride s’avère judicieux. Ces modèles combinent moteur thermique et électrique : la consommation chute, surtout en ville, les émissions aussi. L’investissement initial est un peu plus élevé, mais il est compensé par des économies à la pompe et un entretien simplifié.
L’électrique attire toujours plus d’adeptes, séduit par la liberté d’accès aux ZFE, l’absence d’émissions locales et les aides à l’achat, dont le fameux bonus écologique. Le coût d’utilisation au quotidien est imbattable, mais le ticket d’entrée reste élevé, sans oublier la question de l’autonomie et la nécessité de recharger régulièrement, à domicile ou sur le réseau public.
Le GPL (gaz de pétrole liquéfié) séduit aussi quelques irréductibles : prix à la pompe imbattable, émissions de CO2 réduites, mais offre réduite chez les constructeurs. Pour choisir, il faut d’abord définir ses usages :
- Vous circulez surtout en ville ? L’électrique ou l’hybride vous simplifieront la vie et vos trajets.
- Vous partez régulièrement sur de longues distances ? L’essence moderne ou l’hybride rechargeable s’en sortent mieux sur l’autoroute et hors agglomération.
Le diesel, hier incontournable, laisse place à un panorama automobile où chaque profil trouve chaussure à son pied. Reste à choisir la bonne paire, selon sa route et ses ambitions.